Je vous remercie, monsieur le ministre, d'avoir choisi l'assemblée générale de l'association « Transport intermodal et mobilité » (TDIE) pour annoncer votre intention de « mettre de l'ordre » dans les projets du SNIT. Je partage également votre priorité pour la régénération, la remise à niveau fait largement consensus, mais à la condition de préserver les grands projets qui font l'unanimité ! Je vous suis tout à fait, ensuite, sur le maritime : il est aberrant, en effet, que nos ports maritimes ne soient pas mieux reliés à leur hinterland. On mesure le chemin à parcourir lorsqu'on réalise que le premier port français, c'est Anvers, et qu'à Hambourg, le port représente 40 000 emplois directs et 160 000 emplois indirects !
Sur le SNIT, cependant, vous nous laissez sur notre faim : quelles seront vos orientations ? En 2007, le Gouvernement avait, lui, annoncé qu'il visait la réalisation de 70 à 80 % des projets inscrits au CIADT de 2003.
Je regrette, ensuite, que vous n'évoquiez pas l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF), alors qu'elle est un outil essentiel pour préparer le « nouveau SNIT ». L'Agence va renouveler son président très prochainement, on annonce un député socialiste : ne pensez-vous pas qu'il faut, quoiqu'en dise la Cour des comptes, consolider l'Agence, véritable gage de la sanctuarisation des crédits pour les infrastructures de transport - ce dont elles ont le plus grand besoin ?
Vous déplorez l'impréparation dans l'ouverture du fret à la concurrence, je crois que le problème est plus complexe : le fret a diminué dans son ensemble, au profit du routier, ce dont a d'ailleurs profité le fret routier de la SNCF.
Quelle réforme souhaitez-vous pour l'organisation du ferroviaire ? Je vous ne le cache pas : nous sommes très hostiles à l'unification de la SNCF et de RFF, qui serait un véritable retour en arrière et qui nous vaudrait une condamnation de la Cour de justice de l'Union. Il faut certainement un dialogue étroit entre le gestionnaire d'infrastructures et les opérateurs ferroviaires, mais un dialogue entre unités bien distinctes : quelle est votre position sur ce dossier ?
J'aimerais encore, si le temps ne m'était pas compté, vous interroger sur les mesures que vous comptez prendre pour la filière industrielle du ferroviaire, et sur le troisième appel à projet pour les transports en commun en site propre (TCSP).