En Meurthe-et-Moselle, nous avons aussi prévu une « dorsale numérique » pour irriguer les zones économiques et les collèges, qui sont de la responsabilité du département. Dans ma commune, je peux faire les tranchées. Certes le génie civil est ce qui coûte le plus cher, mais il y a toujours moyen de trouver de l'argent. En revanche, il y a un vrai problème juridique. Nous nous souvenons tous d'une époque où, dans une logique d'aménagement du territoire, un opérateur public intégré finançait la desserte des zones moins rentables par les bénéfices réalisés dans les zones plus rentables. C'est ainsi que la France s'est dotée d'un réseau ferroviaire et d'un réseau autoroutier. Cela n'est plus le cas et nous efforçons aujourd'hui de reconquérir péniblement cette péréquation au niveau national. Nous avons fait la part trop belle aux opérateurs : à eux les bénéfices, et à la puissance publique les pertes. Je ne pense pas que l'on puisse parler de « dictature de la fibre ». Cette technologie reste essentielle, même si l'on doit trouver des complémentarités avec d'autres technologies.