Je suis convaincu de la nécessité d'accéder au très haut débit le plus vite possible. Parfois, certaines grandes entreprises n'en ont pas vraiment besoin, mais c'est essentiel pour les petites et moyennes entreprises implantées dans les zones peu denses. La question financière est au coeur de nos préoccupations. Il faut cependant avoir bien conscience qu'on ne fera pas tout, tout de suite. Il s'agit d'un investissement étalé dans le temps. Il nous faut revoir la répartition des tâches entre les différents acteurs, et recréer une solidarité. Je suis en charge du dossier très haut débit pour le pays de Morlaix. Nous avons réalisé des travaux d'ingénierie, qui nous ont appris que les fourreaux de réservation pour la fibre ont déjà été mis en place par France Télécom : les travaux que pourraient réaliser les collectivités territoriales feraient double emploi ! Le territoire du pays de Morlaix est ainsi déjà virtuellement couvert aux deux tiers. Mais l'intérêt financier à court terme de France Télécom est évidemment le haut débit. Nous avons donc besoins d'accéder à certaines informations aujourd'hui cachées, et à nous doter de moyens de pression sur les opérateurs.