Intervention de Guillaume Garot

Commission des affaires économiques — Réunion du 24 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Stéphane Le foll ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt accompagné de M. Guillaume Garot ministre délégué chargé de l'agroalimentaire

Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'agroalimentaire :

Il est plus respectueux pour moi de ne vous apporter de réponses précises que sur les questions qui relèvent strictement de mon portefeuille. Pour les autres questions, des réponses seront apportées soit par écrit, soit en organisant des rendez-vous avec les membres du cabinet de M. Stéphane Le Foll.

M. Chatillon a évoqué les questions de recherche et développement. Le Premier ministre a rappelé l'importance des pôles de compétitivité. Le Gouvernement n'a pas l'intention de baisser son niveau de soutien car il s'agit là d'une priorité.

M. Bourquin a mis en cause le comportement de la grande distribution. Le Gouvernement examine la situation de près. L'accord du 3 mai 2011 de modération des marges devra être mis en oeuvre, et d'autres mécanismes d'atténuation de la volatilité des prix sont à l'étude. En tout état de cause, la répartition actuelle de la valeur ajoutée n'est pas équilibrée et ne peut demeurer en l'état.

M. Détraigne a évoqué les agro-industries, sur lesquelles des progrès restent à faire. Cette question fera l'objet de tables rondes et ateliers décentralisés que j'ai annoncé précédemment. Mais nous avons le souci que l'agriculture garde sa vocation première, qui est alimentaire.

M. Pointereau a évoqué la situation du groupe Doux, qui connaît des évolutions en ce moment même. Placé en redressement judiciaire, le groupe Doux a fait l'objet d'offres de reprises partielles, dont l'une est coordonnée par le groupe Sofiprotéol. Un plan de continuation de l'entreprise a également été annoncé par Charles Doux. Il n'appartient pas à l'État de choisir le repreneur. Cette prérogative relève du tribunal de commerce de Quimper. Mais l'État a la responsabilité de fixer les conditions de son soutien. Le projet retenu devra être viable et durable, avec un objectif majeur : la sauvegarde d'un maximum d'emplois, le groupe représentant aujourd'hui plus de 4 000 emplois directs et 10 000 emplois indirects. Dans cet esprit, le Gouvernement a entrepris un dialogue respectueux avec l'ensemble des candidats à la reprise et avec Charles Doux, mais ne pourra accompagner ces initiatives que s'il y a un effort supplémentaire de maintien de l'emploi et de modernisation de l'outil de production.

Le modèle sur lequel reposait le groupe Doux s'est en effet effrité et doit être revu. Si la France importe 40 % du poulet qu'elle consomme, c'est qu'il y a un problème. Il existe un front commun entre État et collectivités territoriales concernées, notamment les Régions, pour encourager ce changement de modèle, qui devra également être respectueux de l'environnement.

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