J'aurais aimé que la question de la transformation soit mise en perspective dans le rapport. Il s'agit en effet d'une question essentielle. Une illustration : en 1995, j'ai créé une usine de soja. Elle produit aujourd'hui 5 000 tonnes de soja non génétiquement modifié transformées à des fins d'alimentation animale. Il est cependant impossible de développer davantage son activité, en raison de l'importation de soja génétiquement modifié en provenance du Brésil ou des États-Unis. Si on ne se protège pas contre les importations, il est impossible de s'en sortir ! S'agissant du déficit protéique, 82 % des protéines végétales sont importées. Qu'attend-on pour réagir ?
S'agissant des stocks, il est aberrant de penser que la constitution de stocks va résoudre les variations de cours. Je pense que la vraie solution est celle du « carry back », solution mise en oeuvre dans les années 1950 dans le secteur de la laine. Le Gouvernement a alors décidé de permettre à tous les opérateurs de déclarer leurs impôts pendant quatre ans et de ne les payer que lors de la quatrième année.