Mme Blandin et moi-même avons hier accompagné M. Ricol pour une longue journée dans le Nord-Pas-de-Calais. Il est l'interprète, le vulgarisateur efficace et rassurant du gouvernement pour ce grand emprunt. Ses explications ont la simplicité - ô combien difficile à atteindre - d'une fable de La Fontaine. Nous avons tous accueilli M. Ricol avec grand intérêt. L'initiative du Président de la République rencontre la volonté du pays, y compris dans les régions les plus en difficulté. Mais voyez le crédit d'impôt : il est perçu à 67 % en Île-de-France mais seulement 1,6 % dans le Nord-Pas-de-Calais ! La stratégie de Lisbonne ne s'applique pas également sur tous les territoires... Vous avez déclaré, madame la ministre, qu'entre 2007 et 2013, les campus d'excellence et les contrats de projets recevraient 5 milliards d'euros ; durant la même période, nous ne recevrons que 190 millions. Cela pose la question de l'avenir des territoires. Les jurys internationaux en auront-ils le souci ? Prendront-ils en compte la situation relative des régions ? Y aura-t-il une prime à la volonté ? Songez que nous avons sept universités dont une catholique...
Instillerez-vous un peu de politique, afin de rétablir un certain équilibre ?