Notre objectif, au ministère de la recherche, est de garantir que le grand emprunt servira des projets de grande valeur scientifique, aux retombées intéressantes. M. René Ricol, lui, a pour mission d'intégrer les différents investissements dans un projet global de développement économique ; il est le garant des conséquences positives du grand emprunt pour les territoires. Quant à moi, je puis vous garantir que les jurés internationaux choisiront les projets en toute impartialité et hors de tout conflit d'intérêt. En outre, dans toutes vos initiatives, mon ministère sera à vos côtés pour vous aider à élaborer votre projet. Je ne suis ni jurée, ni décideur. J'ai créé un guichet unique, formé de mes directeurs et mes conseillers, pour vous aider, tous, à faire éclore vos initiatives et faire en sorte que le plus grand nombre de projets soient finalisés le plus tôt possible. Par exemple, le plan Campus lillois a pâti d'un retard au démarrage : on peut corriger cela aujourd'hui.
Les critères dépendent des projets examinés, mais il faudra surtout éviter les grands mécanos de fusion-absorption qui consomment un temps de négociation considérable, au détriment des projets. Même si la gouvernance de ces derniers n'est pas idéale, tant pis, nous la simplifierons ensemble. Voyez le cas de l'université de Strasbourg : la fusion a été une opération très lourde et la digestion n'en est pas achevée. Je ne suis pas certaine que la fusion soit la solution idéale. Elle se justifie peut-être pour l'université lilloise, mais je n'en suis pas sûre. Une organisation en collège, avec un conseil d'administration global, et un réseau avec les universités de la région, me paraît plus intéressante, car construire une université unique à partir de plusieurs universités - dont la catholique, qui n'est pas simple à intégrer - serait bien compliqué. La coopération crée des liens qui deviennent indissolubles...
Je vous le répète : nous comblerons ensemble le déséquilibre d'innovation selon les régions.