Je suis d'accord avec les conclusions de votre mission, qui a du reste validé des principes que nous appliquons dans les négociations avec les universités. Sur la dévolution, j'ai bon espoir d'aboutir rapidement. Il faut garantir les moyens financiers pour l'amortissement et l'entretien. Quoi qu'en dise la presse, il n'y a pas de blocage du côté de mon ministère, simplement un peu de dialogue constructif avec Bercy. S'agissant de l'Epaurif, je rappelle qu'il n'y aura pas de dévolution en Île-de-France pour l'instant. Hormis Marne-la-Vallée, seule Paris-VI l'a demandée mais sa rénovation, fort onéreuse, a été prise en charge entièrement par l'État, sans participation des collectivités publiques. L'Epaurif est un agrandissement de l'établissement public de Jussieu. Cette université est la moins bien placée pour critiquer la structure régionale ! Elle a été la première à tirer bénéfice de ces modalités d'intervention !
L'immobilier universitaire d'Île-de-France, souvent classé, est difficile à rénover. Par ailleurs, la logique veut que les résidences étudiantes soient communes à toutes les universités. La caserne de Lourcine va être transformée pour accueillir 600 étudiants, et en particulier pour augmenter le nombre de places en internat pour les filles des écoles préparatoires parisiennes. Fallait-il affecter toutes les places à l'université proche ? Bien sûr que non. La vraie logique dans la région est interuniversitaire. Le contraire créerait des inégalités. Mais la mission de l'Epaurif est temporaire : la mise en oeuvre du plan Campus.
La représentation nationale pourrait s'investir dans la réflexion sur le rapprochement entre les Crous et les pôles de recherche de l'enseignement supérieur (PRES). Le président de l'association des directeurs de Crous suggère la transformation en agences territorialisées, qui offriraient une palette plus large de services aux étudiants, à l'instar de ce qui existe sur les grands campus à l'étranger.