Ce n'est pas un guichet de subvention mais d'accompagnement, autrement dit nous vous faisons une offre de services, à vous de les utiliser ou non.
À Amiens, nous nous sommes mobilisés pour que le professeur Tarascon ne quitte pas l'université pour accepter un poste à Santa Barbara. Son laboratoire va être transformé en un Institut, avec des partenaires privés et avec la perspective de bénéficier des investissements d'avenir. Nous construirons ainsi un pôle de visibilité mondiale dans une région encore plus dépourvue que la vôtre et dans un établissement qui n'a ni le nombre d'étudiants ni le rayonnement de l'université lilloise. Nous irons détecter le potentiel de vos universités et leur permettre de s'exprimer. Bien évidemment nous prendrons en compte le potentiel régional.
La Cour des comptes estime que certains PRES sont solides, efficaces, tandis que d'autres sont superficiels, artificiels. Nous le verrons bien lors de la présentation des projets ! Si l'université soutient seule un projet, cela indiquera que le PRES est « cosmétique ». Là où le projet est porté par le PRES, nous saurons que cet outil crucial est bien utilisé par les établissements.
La bonne recherche se fait souvent aux interfaces entre disciplines. Or en 1968 on a cassé la globalité, séparé les disciplines. De la même façon, la séparation entre public et privé est une erreur. L'université à deux vitesses ne m'inquiète pas : elle était à 89 vitesses en 2007 et tous les problèmes étaient poussés sous le tapis, les complexes étaient immenses à l'égard du monde économique, des grandes écoles, de la compétition internationale. J'ai lu une tribune dans un grand quotidien, rédigée par les refondateurs universitaires qui se dédouanent sur les grandes écoles. Je ne suis pas d'accord ! Il existe des universités moyennes qui sont excellentes. La différenciation n'est pas mauvaise, si elle ne se fait pas à moyens constants. Or les moyens vont augmenter - ce qui ne doit dissuader personne d'améliorer la gestion et dégager des économies de fonctionnement.