Intervention de Jean-Pierre Masseret

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 15 novembre 2006 : 1ère réunion
Audition de son exc. Mme Christine Roger ambassadeur représentant permanent de la france auprès du comité politique et de sécurité cops de l'union européenne

Photo de Jean-Pierre MasseretJean-Pierre Masseret :

a regretté que l'Europe reste « le nez dans le guidon » alors qu'une vision à long terme s'impose. Quel rôle politique devrait être assigné à l'Europe ? Estimant que la France avait toujours défendu une volonté d'autonomie de défense de l'Europe en lien avec son affirmation politique, il convenait de faire de l'Europe un acteur respecté sur la scène internationale. Il a ensuite interrogé Mme Christine Roger sur la réactivité des structures de l'Union et sur les enseignements tirés de la mission au Congo, pour laquelle l'Allemagne avait souligné certaines carences. Relevant qu'il ne pouvait y avoir d'Europe de la défense sans la Grande-Bretagne, il a relevé que les Britanniques n'entendaient pas partager leur budget. Il a considéré que les Britanniques avaient retiré de leur action en Irak un sentiment de frustration et qu'il devrait en résulter une plus grande disponibilité à l'action commune.

Il s'est interrogé sur une certaine forme d'impérialisme du Parlement européen, qui, fort de son élection directe, entend exercer un contrôle politique dans des domaines où les traités ne lui donnent pas cette compétence. En tant que président de l'Assemblée de l'UEO, il s'est dit conscient de la nécessité d'évoluer vers une autre formule, mais a estimé que ce serait une grave erreur de ne plus disposer d'une structure régulière de débat avec les parlements nationaux. Il ne s'agirait pas d'un instrument de contrôle politique au sens d'une « deuxième chambre », mais d'un suivi régulier par les parlements nationaux avec une participation du Parlement européen. Il a considéré que les gouvernements manquaient de courage face aux revendications du Parlement européen, l'association des parlements nationaux lui semblant indispensable au développement à long terme de la PESD.

Il a enfin interrogé Mme Christine Roger sur le couple franco-allemand, dont il lui semblait qu'il avait désormais moins d'importance pour l'Allemagne et qu'il n'était plus considéré comme le moteur de l'Europe pour l'avenir.

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