Intervention de Christian Streiff

Mission commune d'information centre de décision économique — Réunion du 8 février 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Christian Streiff président du directoire de peugeot sa

Christian Streiff, président du directoire de Peugeot SA :

Déclarant s'exprimer au titre de ses fonctions actuelles, comme antérieures, M. Christian Streiff, président du directoire de Peugeot SA, a confirmé que la notion de centre de décision économique et celle de nationalité d'une entreprise avaient encore beaucoup de sens dans un environnement globalisé. La structure du capital constituait, à cet égard, un critère dominant. Se référant à l'exemple de Saint-Gobain, il a cependant relevé qu'une société pouvait être perçue comme française, malgré un capital essentiellement détenu par des non-résidents. Il a souligné l'importance de l'actionnariat salarié, qui dans le cas de Saint-Gobain représentait environ 8 % du capital et 10 % des droits de vote. S'agissant du groupe PSA, il a relevé que le capital était majoritairement détenu par des Français, et en particulier par la famille Peugeot, qui en possédait environ 30 %, représentant 45 % des droits de vote. Cette prépondérance de l'actionnariat familial était, selon lui, positive et de nature à garantir la « marche en avant » du groupe.

Puis, en réponse à Mme Nicole Bricq, qui se demandait dans quelle mesure ce type de capitalisme familial pouvait contribuer à la pérennité d'entreprises autres que PSA, il a confirmé l'utilité d'un tel « noyau dur » familial, qui dans de nombreux cas avait permis à des sociétés de résister à des offres hostiles et de préserver à la fois leur internationalisation et leurs racines locales.

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