Intervention de Christian Streiff

Mission commune d'information centre de décision économique — Réunion du 8 février 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Christian Streiff président du directoire de peugeot sa

Christian Streiff, président du directoire de Peugeot SA :

a jugé que la localisation du siège social était sans doute plus importante qu'on ne le pensait, et a illustré ce propos par l'exemple d'Arcelor, qui n'avait plus été réellement considéré comme une société française dès lors que son siège avait été transféré au Luxembourg. Il a cependant ajouté que les grands centres de recherche, et de manière générale, les lieux où se concentrait la connaissance et où se créait la valeur ajoutée future de l'entreprise, participaient de l'identification et de la localisation des centres de décision. Il en résultait dans certains cas, selon lui, un dilemme au regard de la nationalité de l'entreprise, lorsqu'apparaissait la nécessité de constituer un réseau mondial de centres de recherche.

Il a évoqué, à cet égard, l'exemple de Saint-Gobain, qui avait construit un important potentiel de recherche hors de France, et en particulier aux Etats-Unis, mais dont le principal centre de décision demeurait situé à Aubervilliers. La culture française du groupe, constitutive d'une sorte de « French touch », demeurait, comme chez PSA, bien perçue par les salariés étrangers.

Il a estimé, en revanche, que la localisation des clients et des concurrents ne participait pas de la nationalité des sociétés, pas plus que celle des fournisseurs. Il a, à ce titre, contesté la notion, communément admise dans les secteurs automobile et aéronautique, de « filière » nationale associant une société et ses fournisseurs, l'enjeu demeurant la compétitivité des acteurs de chaque secteur d'activité, où qu'ils soient situés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion