a formulé deux questions. Rappelant que l'industrie automobile connaissait, depuis une dizaine d'années, une grande diversification des gammes et une multiplication des « niches » de marché, qui obligeaient à diminuer le coût de développement et de production des nouveaux modèles, il a constaté que la coopération entre constructeurs concurrents sur les plates-formes, les moteurs, ou la recherche et le développement, constituait aujourd'hui une voie privilégiée de mutualisation de ces coûts en amont, en particulier pour PSA qui coopérait avec BMW, Ford ou Toyota. Il s'est, dès lors, demandé si l'intensification de telles coopérations constituait une menace pour le maintien en France des centres de décision de l'industrie automobile et si la perspective d'une alliance capitalistique avec un autre constructeur, que PSA ne semblait plus réellement écarter compte tenu de ses projets d'expansion internationale, ne risquait pas également de déplacer le centre de gravité du groupe.
Puis, rappelant qu'il avait présidé un groupe de travail sur les délocalisations et était particulièrement attentif à l'évolution des PME en France, il s'est déclaré inquiet du devenir des équipementiers français, qui subissaient l'amplification de la crise du secteur automobile. Il s'est alors interrogé sur les perspectives d'une diversification des fournisseurs des constructeurs automobiles, au détriment des équipementiers français, et sur la pérennité du maintien en France des centres de décision de ces entreprises.