Une diffusion plus large de tous ces sports permettrait de véhiculer des valeurs très éloignées des dérives de certains sports professionnels. Une meilleure exposition permettrait d’inciter beaucoup plus de Français à pratiquer ces sports.
Malheureusement il faut effectivement dresser le constat que la télévision publique se trouve aujourd’hui en concurrence avec des chaînes privées pour diffuser les événements les plus porteurs en termes d’audience et s’intéresse assez peu aux autres disciplines.
Le Président de la République avait rappelé, lors de son intervention du 19 février 2008, son souhait de voir la télévision publique « renoncer à la tyrannie de l’audience au quotidien ». Il avait précisé à cette occasion que la télévision publique devait se différencier de l’offre des chaînes privées.
Ce cap fixé par le Président n’a pas été suffisamment pris en compte dans le domaine du sport ; le Gouvernement va y remédier. Nous travaillons avec le ministère de la culture et de la communication pour faire évoluer le prochain contrat d’objectifs et de moyens de France Télévisions, qui doit être finalisé en 2011, pour une meilleure prise en compte de la diversité des sports.
Je sais que M. Rémy Pfimlin, président de France Télévisions, a la volonté de changer les choses et de donner une vraie place aux sports aujourd’hui peu visibles. Ensemble, nous devons fixer des objectifs beaucoup plus précis pour garantir la diversité des sports. Nous devons être beaucoup plus vigilants sur le sport féminin. En effet, de très grandes sportives, comme Lucie Decosse ou Amélie Cazé, sont totalement absentes des écrans.
Nous nous pencherons également sur les conditions de diffusion. Au-delà des exigences en termes d’heures et de diversité, nous devons avoir des exigences beaucoup plus précises sur le choix de la chaîne, sur l’horaire et le format de diffusion, pour créer des conditions favorables à une adhésion plus large des téléspectateurs, parallèlement aux projets de chaînes gratuites qui apparaissent aujourd’hui.