Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie de vos réponses. Mais sur le terrain, les choses sont beaucoup moins claires et moins simples puisque, je vous le rappelle, de nouveau un conseil des prud’hommes – celui de Paris – doit statuer, le 26 août prochain, car, à l’évidence, c’est la confusion et l’inégalité de traitement.
D’ailleurs, chaque fois que les organisations syndicales ont voulu ester en justice, quelle que soit la juridiction saisie, au final, celle-ci s’est déclarée incompétente. Il y a donc bien un problème.
Or nous parlons là d’un service public de première importance puisqu’il s’agit de celui de l’emploi. On se souvient d’ailleurs que la fusion ANPE-ASSEDIC, qui avait présidé à la naissance de Pôle emploi, était présentée comme un outil de simplification. Elle s’inscrivait, à l’époque, dans l’objectif affiché de réduire le chômage – on voit qu’il n’en a rien été – et cela avait soulevé beaucoup de scepticisme et de résistance de la part des organisations syndicales et des salariés.
Monsieur le secrétaire d’État, moins d’un an après sa mise en place, c’est la surcharge de travail qui prévaut, avec plusieurs centaines de milliers de nouveaux inscrits, des effectifs insuffisants, des formations trop courtes et moult problèmes matériels. On constate une véritable dégradation des conditions de travail.
Je citerai simplement deux chiffres : 71 % des salariés de Pôle emploi jugent que leur situation au travail est tendue et près de 60 % d’entre eux que leur santé est affectée. Cela signifie tout de même qu’il faut revoir cette réforme.