J’attire l’attention du Gouvernement sur la nécessité de mettre en œuvre une étude scientifique relative à l’impact éventuel des nuisances sonores des éoliennes sur la santé.
En effet, un certain nombre d’associations émettent des critiques sur l’implantation des éoliennes, soulignant les conséquences qu’elles produisent sur la santé des habitants vivant à proximité des parcs éoliens. Leurs griefs concernent les nuisances visuelles et sonores dues à la rotation des pâles de ces engins.
Si les nuisances visuelles dépendent essentiellement d’une appréciation subjective et esthétique, les nuisances sonores peuvent, quant à elles, être probables.
Or trois rapports seulement ont abordé cette question au cours des cinq dernières années : un rapport de l’Académie de médecine en 2006, un de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, l’AFSSET, en 2008 et un de l’Assemblée nationale en 2010. Je note que ces trois documents ont émis au moins deux avis contradictoires sur la question.
L’Académie de médecine considère l’impact sonore des éoliennes semblable à celui des aéroports, des autoroutes ou des usines et recommande une distance minimale de 1 500 mètres des habitations, ainsi qu’une classification des parcs éoliens en zone industrielle. L’AFSSET juge, pour sa part, les conclusions précédentes comme ni judicieuses ni pertinentes en l’état actuel de l’implantation des éoliennes en France. Quant au rapport de l’Assemblée nationale, il reprend les recommandations de l’Académie de médecine et réclame une étude d’impact menée à l’aide d’un protocole technique rigoureux et objectif.
Toutefois, l’absence d’études objectives sur ces nuisances sonores laisse la place à de nombreuses extrapolations sur l’usage de cette énergie renouvelable, dont on sait depuis quelques semaines, à cause du drame que connaît malheureusement le Japon, qu’elle va devenir terriblement importante dans l’avenir.
C’est pourquoi je réclame la mise en œuvre d’une enquête scientifique en situation réelle – et non une simulation – sur l’impact sanitaire des éoliennes en France, qui permettrait à la fois de protéger les populations riveraines, si les effets négatifs sont avérés, et de mettre fin aux spéculations des détracteurs, un point qui n’est pas des moindres.
Par ailleurs, dans le cas où ces nuisances avancées se confirmeraient, je retiendrai la recommandation de l’Académie de médecine de classer les installations éoliennes en site industriel.
En conséquence, je demande au Gouvernement de bien vouloir prendre les mesures adéquates pour répondre à cette attente, qui exige, je le répète, une étude d’impact réalisée en suivant un protocole technique rigoureux et objectif, et qui soit, dans un souci de transparence, connu de tous.