Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à féliciter la mission commune de ce travail sur la réindustrialisation et à saluer son président et son rapporteur.
Le rapport de la mission repose sur trois constats. L’un de ces constats a d’ailleurs été peu évoqué cet après-midi : l’écosystème industriel est désormais non plus national, mais européen et même mondial. On ne peut pas raisonner sur le développement économique et industriel de nos territoires sans le resituer dans un contexte mondial.
Je remercie également la mission de s’être appuyée sur l’idée, fondamentale, selon laquelle une économie sans industries n’a plus d’avenir. Évidemment, certains territoires sont davantage propices aux activités de services que d’autres, mais, globalement, une économie, dans son ensemble, ne peut se passer d’industries.
Je soulignerai enfin que nous sommes désormais tous d’accord sur l’idée que le développement industriel n’est pas possible sans initiative publique. Ce point d’accord est nouveau et il a d’ailleurs conduit la gauche et la droite à trouver un certain nombre de sujets de consensus et à exprimer des idées qui les rapprochent. Nous savons tous que, sans l’intervention de l’État et des collectivités territoriales, les politiques industrielles ont peu de chances de se développer.
Je rends grâce à M. le ministre et au Gouvernement d’avoir pris un certain nombre d’initiatives au cours des dernières années et des derniers mois, et encore aujourd’hui, pour favoriser l’industrialisation de notre pays : le Fonds stratégique d’investissement, dont j’espère, monsieur le ministre, qu’il sera efficace ; la confirmation de la Conférence nationale de l’industrie, qui vous aidera désormais, monsieur le ministre, à industrialiser la France ; le crédit d’impôt recherche qui, contrairement à ce que disent certains, a été à l’origine de nombreuses initiatives – évidemment, plutôt au profit des grands groupes, mais c’est toujours au profit de l’économie industrielle nationale ! – ; je n’oublie pas, enfin, les pôles de compétitivité.
Monsieur le ministre, les collectivités locales jouent désormais un rôle indispensable dans le développement industriel. J’en veux pour preuve que l’ensemble des infrastructures favorables à l’accueil des entreprises – les moyens de transport, notamment –, sont souvent réalisées ou modernisées sur initiative locale, et uniquement locale.