En ce qui concerne le photovoltaïque, il faut faire attention à ne pas rater le train de l’histoire ! Dans ce domaine, il est exact qu’il y a eu des effets d’aubaine et que 90 % des capteurs photovoltaïques sont importés, notamment de Chine ou d’Allemagne. Cela étant, « couper les vivres » à cette filière est une erreur.
Il aurait fallu prendre en compte, par exemple, la dimension environnementale de l’utilisation des capteurs photovoltaïques pour fixer le tarif de rachat de l’électricité produite et accorder des aides. Cela aurait permis d’apporter un fort soutien à une industrie naissante, qui représente de 20 000 à 25 000 emplois. Dans une région comme la mienne, la Franche-Comté, où prédomine une mono-industrie, des entreprises s’étaient déjà diversifiées dans cette direction. Or tout s’arrête, les investissements sont gelés…
La question des énergies renouvelables doit être prise à bras-le-corps par le Gouvernement, mais aussi par le Parlement. Nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour favoriser le développement de l’utilisation des énergies renouvelables. Ne ratons pas ce train ! Nous devons à la fois garantir une sécurité optimale pour la filière nucléaire et définir un mix énergétique nouveau, qui nous permette d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Se contenter d’une petite dose d’énergies renouvelables à côté d’une filière nucléaire prépondérante serait à mon sens un contresens historique ! §