Intervention de Éric Besson

Réunion du 26 avril 2011 à 14h30
Débat sur la désindustrialisation des territoires — Débat interactif et spontané

Éric Besson, ministre :

En ce qui concerne le coût du travail, je ne connais pas la situation spécifique de Bosch, mais l’INSEE, qui a corrigé ses données à la suite des remarques qui lui avaient été faites, nous apprend que le coût horaire du travail, dans l’industrie manufacturière, a augmenté de 44 % en France en dix ans et de 19 % en Allemagne pendant la même période. C’est un constat brut que l’on ne peut, me semble-t-il, contester : quoi que l’on puisse en penser, telle est la réalité des chiffres !

Par ailleurs, vous ne cessez d’affirmer qu’il faut développer la production d’électricité d’origine photovoltaïque. Très bien, mais je vous redis que produire de l’électricité de cette façon coûte dix fois plus cher qu’à partir de l’énergie nucléaire. Rio Tinto, dont vous avez évoqué le cas, ne veut pas que le prix de l’électricité dépasse 30 euros le mégawattheure. Or la loi NOME a fixé le coût du mégawattheure à 40 euros au 1er juillet prochain et à 42 euros au 1er janvier 2012, et le coût de l’électricité d’origine photovoltaïque est encore dix fois supérieur à ce chiffre…

Comment pouvez-vous, dans la même après-midi, nous dire à la fois que nous n’en faisons pas assez pour le photovoltaïque et que nous ne nous battons pas suffisamment pour le maintien en France des industries électro-intensives ?

S’agissant du Canada, ce pays a la chance d’avoir une forte capacité de production d’électricité hydraulique, comme la Norvège, la Suisse ou l’Autriche. La France, quant à elle, a réussi l’exploit d’avoir une électricité parmi les moins chères en Europe sans disposer de grandes ressources naturelles ! C’est le nucléaire qui l’a permis !

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