Monsieur le ministre, mon propos sera bref, car j’ai déjà abordé ce point dans le débat sur la question orale, et je ne vous demande pas forcément une réponse immédiate.
Dans les années à venir, l’industrie européenne va se heurter au problème des quotas de gaz carbonique, qui, dans certaines régions, seront de véritables enjeux stratégiques. Je pense, par exemple, à la Lorraine et à la Moselle, qui, en matière de sidérurgie, envisagent de garder une filière fonte, laquelle émet du gaz carbonique.
Aujourd’hui, nous participons au programme-cadre de recherche et développement de l’Union européenne sur la sidérurgie à très faibles émissions de CO2, baptisé Ultra Low CO 2 Steelmaking, ou ULCOS.
Pour sauver la sidérurgie française, il faut parvenir à enterrer une partie du gaz carbonique produit, afin qu’il ne se dégage pas dans l’atmosphère. C’est justement sur les quotas de dioxyde de carbone que nous allons être en compétition à l’avenir !
Comment faire pour continuer à produire, par exemple dans les domaines de la chimie ou de la pétrochimie ? C’est toute la pétrochimie française qui est menacée. Comment utiliser la filière bois, qui recycle énormément de gaz carbonique ? Comment maintenir une sidérurgie, développer des activités souvent productrices du fameux gaz carbonique que nous craignons tous, même en faisant des économies ?
Monsieur le ministre, il s’agit, je le sais, d’une préoccupation forte de votre gouvernement. Les Lorrains, mais aussi les Marseillais, sont très concernés. En effet, tous ceux qui s’occupent d’énergie, de pétrole, de chimie et de sidérurgie se sentent inquiétés par ces fameux quotas de dioxyde de carbone. Aussi aimerions-nous être rassurés sur les réflexions gouvernementales à cet égard.