Intervention de Jacques Legendre

Réunion du 26 avril 2011 à 14h30
Réforme de la formation des enseignants — Discussion d'une question orale avec débat

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour évaluer la formation des enseignants et suggérer des aménagements, il nous faut sans doute prendre un peu de hauteur et ne pas rester figés dans un débat technique sur les dispositifs pour revenir aux fins que la formation poursuit.

Même si la mastérisation a pu être présentée comme un instrument utile pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés qui ne trouvaient pas leur place dans l’éducation nationale, ce ne saurait être sa raison d’être première. Cette réforme doit d’abord être jugée à l’aune de sa capacité à améliorer les résultats scolaires des élèves, car tel est bien l’objectif essentiel que nous partageons tous, alors que les enquêtes, tant ministérielles qu’internationales, révèlent le dangereux affaissement des connaissances et des compétences de nos enfants dans les matières fondamentales.

Je suis profondément convaincu que la formation des enseignants est un levier essentiel pour parvenir à redresser l’école républicaine. Ma conviction est étayée par les exemples étrangers comme celui de la Finlande, que la commission de la culture, de l’éducation et de la communication a examiné en détail dans l’un de ses derniers rapports.

Pour déterminer la meilleure façon de former les enseignants ou, au moins, définitivement écarter les plus mauvaises, il nous faut réfléchir au métier d’enseignant. Je ne crois pas être le plus mal placé pour contribuer à cette réflexion, puisque j’ai moi-même longtemps enseigné le français, puis l’histoire, dans des contextes différents.

Vous me permettrez également de rappeler, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, que j’ai été jadis le rapporteur de la loi « Haby », ce qui n’était pas rien ! Je garde clairement en mémoire les débats de cette époque, dont les nôtres sonnent souvent comme l’écho. De cette expérience, je tire une première leçon : nous devons prendre acte de la noblesse, de la diversité, de la difficulté aussi, du métier d’enseignant.

Celui qui voudrait dresser le portrait du pédagogue idéal ne manquerait certainement pas d’invoquer la figure quasi mythique de Socrate

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