Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 13 septembre 2012 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Déplacement du président de la république à rennes

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.

Monsieur le ministre, le monde agricole et rural souffre. . Les revenus des agriculteurs sont trop bas. Au cours des dix dernières années, la France a perdu le quart de ses exploitations agricoles Il faut tout faire pour enrayer cette hémorragie. Les agriculteurs nous font vivre ; ils nourrissent nos concitoyens et sont des acteurs indispensables de l’aménagement du territoire. Nous devons affirmer ensemble, à la Haute Assemblée, que ces hommes et ces femmes sont nécessaires à la France.

La hausse inquiétante des cours mondiaux des céréales nous fait craindre de revivre le scénario de 2007-2008, marqué par une flambée généralisée des prix des matières premières.

Du fait de la sécheresse aux États-Unis et des mauvaises récoltes en Russie et en Ukraine, on note aujourd'hui une hausse très importante des cours du maïs, du soja ou du blé, ce qui a des conséquences pour l’approvisionnement de notre pays.

Par le renchérissement du coût de l’alimentation pour les animaux et des coûts de production de la viande et du lait, cette situation met en difficulté l’ensemble des filières. Le secteur de l’élevage en est la principale victime, alors qu’il représente beaucoup d’emplois directs, mais aussi d’emplois indirects dans l’agroalimentaire. Les revenus des éleveurs, déjà très faibles, sont susceptibles de diminuer encore.

La bataille pour l’emploi, dont le Gouvernement a fait une priorité, doit également concerner l’agriculture et l’agroalimentaire.

Encore une fois, se pose la question de l’avenir de l’élevage dans notre pays, du fait de notre grande dépendance aux importations d’aliments pour animaux.

Encore une fois, se pose la question d’un rééquilibrage des aides agricoles dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune, la PAC, pour plus de justice entre les filières.

Encore une fois, se pose la question de la mise en place d’une régulation des marchés agricoles mondiaux, qui demeure une des solutions pour l’agriculture.

Et je ne parle pas du loup, qui attaque certains troupeaux et laisse nos éleveurs dans la détresse ! §Il est temps de choisir entre le pastoralisme et le prédateur ; la cohabitation est impossible !

Mardi, à Rennes, le Président de la République a réaffirmé son attachement au monde agricole. Il a affiché sa volonté de faire de l’agriculture un secteur d’avenir, un moteur de la croissance. Ce discours a été salué par la profession agricole.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le plan d’action gouvernemental face à la hausse des prix des céréales ? Par ailleurs, où en sont les négociations européennes sur la réforme de la PAC ? §

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