Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Réunion du 13 septembre 2012 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Lutte contre les discriminations

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement :

Madame la sénatrice, je vous remercie d’avoir évoqué la mémoire de François Chenu, sauvagement assassiné voilà dix ans à Reims. Ce crime odieux marque encore nos esprits. Qu’il me soit permis, à cet instant, d’avoir une pensée pour sa famille.

Au-delà des belles avancées en faveur de l’égalité des personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle, que permettra le texte qui vous sera présenté par mes collègues Christiane Taubira et Dominique Bertinotti, le Gouvernement est déterminé à agir pour lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination.

Au cours des dix dernières années, un homosexuel sur quatre a subi des violences physiques en raison de son orientation sexuelle : c’est dire combien notre société reste chargée d’une violence sourde, nourrie par des stéréotypes en tous genres. Nous sommes résolus à lutter sans concession contre ces stéréotypes, ces discriminations, ces violences ! De la sorte, nous ferons reculer les archaïsmes dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’éducation, du sport, du travail ou de la santé. C’est bien de cela qu’il s’agit.

Dans cet esprit, le Premier ministre m’a confié la mission d’animer le travail du Gouvernement sur ces questions. Vous pouvez compter sur moi pour mobiliser l’ensemble des administrations compétentes, en lien avec mes collègues. Il s’agira de traduire en action la détermination du Gouvernement.

D’ores et déjà, je puis vous assurer que nous œuvrons, aux Nations unies, pour relancer la dynamique en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité.

Nous travaillerons également pour que, en France, les victimes de ces violences n’hésitent plus à déposer plainte, pour qu’elles soient accompagnées et mieux protégées qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Nous savons que les premières victimes sont les plus jeunes, au sein de leur propre famille, à l’école, dans leur quartier. Il faudra, à cet égard, mobiliser des moyens pour travailler sur le terrain, en faisant montre à la fois de pédagogie et de fermeté.

Une très large concertation a été lancée en vue d’élaborer un plan d’action global d’ici à la fin du mois d’octobre. Les associations, le monde de l’éducation, les élus locaux, les parlementaires seront associés à la réflexion.

Je sais que, sur toutes les travées de votre assemblée, des propositions ambitieuses ont été avancées sur ces sujets. Je compte sur vous, mesdames, messieurs les sénateurs, pour nous accompagner dans cette belle tâche. §

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion