Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 24 septembre 2012 à 14h30
Création des emplois d'avenir — Article 1er

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Ces jeunes-là, ceux qui doutent de leur avenir comme de leur présent, la société ne doit pas les oublier.

Je soutiens ce texte, car il permettra à ces jeunes de retrouver le chemin de la société. Il ne suffit pas de dire que la République ne laisse aucun de ses enfants sur le côté de la route. La République doit aussi trouver les moyens de créer une harmonie entre les générations. Et ce texte y contribue.

Je ne parle pas seulement de perspectives professionnelles. En effet, comment rêver à une vie meilleure quand on est inactif, comment acquérir la maturité et devenir un adulte sans cette première étape de l'emploi, de l'autonomie financière et, donc, de l'autonomie par rapport aux parents ?

En réalité, la problématique que nous abordons ne concerne pas seulement les jeunes, elle nous concerne tous, les familles, la société. Le chômage des jeunes est une menace très sérieuse pour la cohésion de notre République, pour l'harmonie de notre nation.

Aussi devons-nous répondre à cette question : quelle place voulons-nous accorder aux jeunes dans une société marquée par une crise économique terrible, d'une extrême gravité, qui écrase tout sur son passage ? Même les plus forts souffrent, la finance, les entreprises, les États. Alors, les jeunes, surtout ceux qui sont sans diplôme ni formation, se sentent mis, de fait, au ban de la société.

Les emplois d'avenir, monsieur le ministre, sont un outil nécessaire pour lutter contre ce fléau qu'est le chômage des jeunes.

Cela a été dit, le Président de la République a fait de la jeunesse l'un des thèmes fondateurs de son action. Les contrats de génération, qui seront mis en place dans les semaines à venir au sein des entreprises, sont, comme les emplois d'avenir, au cœur des dispositifs destinés à améliorer la situation des jeunes.

Plus de 700 000 jeunes n'ont ni emploi ni formation. En privilégiant le contrat à durée indéterminée ou le contrat à durée déterminée de trente-six mois, les emplois d'avenir réinsèrent durablement les jeunes dans le monde du travail.

Dans le projet de loi, l'accent est mis sur la formation. Tout est mis en œuvre pour favoriser l'acquisition d'une formation, élément essentiel. La convention passée entre l'employeur et le jeune est un gage de sérieux.

J'entends les critiques visant le coût de la mesure : 500 millions d'euros en 2013, 1, 5 milliard d'euros par an dès que les 150 000 emplois seront pourvus. À titre comparatif, je voudrais simplement dire que le bouclier fiscal a représenté un manque à gagner de 2, 5 milliards d'euros entre 2007 et 2011 et a mis de nombreux jeunes au chômage.

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