Intervention de Ronan Kerdraon

Réunion du 24 septembre 2012 à 14h30
Création des emplois d'avenir — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Ronan KerdraonRonan Kerdraon :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, le texte que nous examinons aujourd’hui est la traduction législative d’un engagement de campagne du Président de la République en faveur des jeunes. Il s’adresse aux jeunes âgés de seize à vingt-cinq ans n’ayant pas ou peu de formation et qui ne trouvent pas de travail. Il résulte d’un constat accablant, que vous avez rappelé, monsieur le ministre : à l’heure actuelle, les jeunes pensent qu’ils vivront moins bien que leurs parents. Or un pays qui ne donne pas toute sa place à sa jeunesse obère son avenir.

C’est cette profonde conviction qui avait conduit François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, à prendre l’engagement suivant lors de son discours du Bourget: « C’est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Je veux redonner confiance à la jeunesse ! »

Chers collègues de l’opposition, vous avez parlé de précipitation et, dans le même temps, justifié de dix ans d’inaction. Mais vous devez être bien sourds pour ne pas percevoir l’amplification de l’urgence sociale dans notre pays. De fait, l’urgence du présent projet de loi est patente.

Les élus socialistes, conscients de la situation de l’emploi, en particulier de celle des jeunes, se félicitent que le Gouvernement tienne la promesse faite par le chef de l’État. Eh oui, le changement, c’est maintenant ! Ils se félicitent également du volontarisme politique ainsi manifesté.

Je veux saluer le travail réalisé par le rapporteur, Claude Jeannerot, qui, avec la présidente de la commission des affaires sociales, a su mobiliser pleinement les membres de celle-ci.

Le texte que nous examinons est emblématique de la politique voulue par la nouvelle majorité présidentielle. En effet, nous avons érigé la lutte contre le chômage, en particulier celui des jeunes, au rang d’impérieuse nécessité, de priorité nationale, que personne, dans cet hémicycle, ne peut contester. Il y va de l’avenir de notre société.

Car la réalité est cruelle : notre pays a atteint la barre des 3 millions de chômeurs, soit près de 10 % de la population active. Cette aggravation du chômage n’est malheureusement pas une surprise : messieurs les ministres, vos prédécesseurs, vous ont légué une véritable bombe sociale à retardement. Et n’oublions pas les licenciements retardés au cours de la campagne présidentielle.

Cette bombe sociale est la résultante de cinq années d’inertie des gouvernements Raffarin et Villepin et des cinq dernières années de désengagement coupable de la part de l’État.

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