Intervention de Jean-François Husson

Réunion du 24 septembre 2012 à 14h30
Création des emplois d'avenir — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

Il eût fallu aujourd’hui afficher et porter une autre ambition, une ambition plus grande.

Néanmoins, le nouveau dispositif des emplois d’avenir appelle un certain nombre d’observations à prendre en compte.

Tout d’abord, le texte législatif concerne les jeunes peu ou pas diplômés, âgés de seize ans à vingt-cinq ans, voire à trente ans pour les personnes souffrant d’un handicap, et élisant notamment domicile dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage.

À mon sens, cette seule terminologie ne permet pas de garantir l’égalité de traitement des situations sur l’ensemble du territoire français, un principe qui, je vous le rappelle, est à la fois l’un des piliers de la Constitution et le nom de l’un des ministères de la République, celui dit de « l’égalité des territoires ».

Garantir la formation et donc, à terme, l’insertion professionnelle aux seuls résidents des zones urbaines serait une faute. Ce n’est en tout cas pas acceptable.

Il est indispensable, me semble-t-il, de porter à la connaissance des élus l’état de la situation par bassin de vie et par bassin d’emploi. Ces données plus précises permettraient d’agir au plus près des besoins des jeunes en grande difficulté d’accès à l’emploi. Je le répète – c’est un principe auquel je suis très attaché –, chaque jeune, où qu’il se trouve sur le territoire de la République, doit avoir accès à ces emplois d’avenir dès lors qu’il entre dans la « cible fixée ».

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