Intervention de Catherine Procaccia

Réunion du 25 septembre 2012 à 9h30
Questions orales — Réouverture de la bande d'arrêt d'urgence de l'a4-a86 pour les secours

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

Le département du Val-de-Marne est traversé par un tronçon commun aux autoroutes A4 et A86, où circulent chaque jour 280 000 véhicules, dont 25 000 poids lourds, en provenance de toute l’Europe du Nord et de l’Est. Il s’agit de l’un des points les plus noirs de la circulation en Île-de-France, bien connu pour ses bouchons.

Voilà quelques années, une idée originale avait été avancée pour résorber ces bouchons : il s’agissait de mettre en place un dispositif expérimental de barrières amovibles, transformant la bande d’arrêt d’urgence en cinquième voie. Cette expérimentation a été lancée, au terme de nombreuses concertations avec les services de secours, les directions de l’équipement, etc.

Le dispositif a d’abord bien fonctionné, mais, malheureusement, un accident est survenu, dont les conséquences n’ont pu être réparées avant plusieurs mois. Ensuite, ce sont des vols de câbles de cuivre qui ont de nouveau affecté le fonctionnement du système.

Depuis deux ans, la voie auxiliaire est fermée. J’avais donc suggéré naïvement que l’on utilise les panneaux lumineux indiquant cette situation pour réguler, en amont et en aval, la circulation sur cette portion d’autoroute. Je n’ai jamais obtenu de réponse à cette proposition de bon sens et aucune concertation n’a jamais été organisée avec les élus, encore moins avec les riverains et les usagers.

Récemment, le préfet du Val-de-Marne, interrogé par mes soins, a répondu que les services de secours et de sécurité seraient opposés à la réouverture de cette voie et souhaiteraient s’en réserver l’usage. Je propose donc que l’on rouvre au moins la voie auxiliaire pour les services de secours, puisque, pour l’instant, même eux ne peuvent pas l’utiliser, les barrières empêchant toujours l’accès.

La situation actuelle me paraît pour le moins étonnante ! La vocation première de la bande d’arrêt d’urgence est tout de même bien de permettre l’intervention des services de secours, or, pour l’heure, ni les services de police, ni les pompiers, ni les ambulances ne peuvent l’emprunter. Un véhicule en panne ne peut pas non plus y stationner.

Madame la ministre, je souhaiterais connaître la position du Gouvernement en vue de régler cette situation complètement aberrante. Il s’agit de mettre fin non seulement au blocage de la voie, mais aussi à l’immobilisme de certains responsables de la direction de la sécurité et de la circulation routières et de la direction des routes d’Île-de-France…

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