Madame la sénatrice, vous avez bien voulu appeler l’attention du ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la fermeture à la circulation des voies auxiliaires sur bande d’arrêt d’urgence sur le tronc commun A4-A86 à l’est de Paris. Je pense que vous serez satisfaite de sa réponse.
Mis en service en septembre 2005, le dispositif de voie auxiliaire consistait à exploiter, dans les périodes de fort trafic, une voie supplémentaire. Il s’agit d’une exploitation dynamique de la bande d’arrêt d’urgence à l’aide d’équipements actifs : panneaux à message variable, signaux d’affectation de voie, caméras et barrières mobiles.
Les premières années de fonctionnement du dispositif ont montré son intérêt indéniable pour les usagers du tronc commun, en permettant d’améliorer sensiblement la fluidité du trafic sur l’axe, pour un coût de l’ordre de 20 millions d’euros, nettement inférieur à celui de travaux d’infrastructure d’efficacité équivalente.
Malheureusement, cette phase de fonctionnement a également mis en lumière la vulnérabilité du dispositif aux accidents de la circulation et aux actes de vandalisme. La dégradation due à ces événements répétitifs a conduit à l’arrêt du dispositif en 2009. Des tentatives de réparation, menées en 2010 et en 2011, se sont heurtées de nouveau à des actes de malveillance.
Dès lors, il a été décidé de s’appuyer sur l’expérience acquise pour entamer une refonte en profondeur du fonctionnement, reposant à la fois sur la protection renforcée des dispositifs de télécommunication contre le vandalisme et sur l’adaptation du système de signalisation.
Depuis le début de l’année 2012, des travaux ont donc été réalisés pour améliorer le dispositif en vue de sa réouverture. Ainsi, je puis vous annoncer que la glissière mobile sera remise en service cette semaine dans le sens de circulation vers Paris, et dans quelques mois dans l’autre sens, en fonction de l’avancement des travaux du tunnel de Nogent. La réouverture, c’est donc maintenant !
Plus globalement, cette opération me paraît emblématique de la politique des transports du Gouvernement, qui donne la priorité aux transports du quotidien. Il s’agit d’une opération d’un coût raisonnable et pouvant être mise en place rapidement, qui soulagera des milliers d’usagers.