de pratiques qu'il faut bien qualifier d'inacceptables. De 2005 à 2011, j'ai pris la direction de la Mutualité fonction publique services. Ces deux postes se ressemblent en ce qu'il fallait assurer le pilotage voire le redressement économique tout en resserrant les liens avec la tutelle - une condition, à mon sens, indispensable pour mener à bien une mission de service public et organiser le changement. J'ai travaillé avec des élus, d'abord des étudiants puis des fonctionnaires engagés dans le parcours mutualiste.
Enfin, j'ai mené l'an dernier, au nom de l'Igas, une mission sur l'évaluation des politiques françaises sur le générique dont les résultats viennent d'être transmis à la ministre.
Dans tous les cas, j'ai cherché à répondre à des questions que je considère primordiales : comment moderniser le service public dans le secteur social et sanitaire ; comment réinterroger les missions des organismes au vu des tutelles ; comment accompagner le nécessaire changement ?
Me voilà désormais, selon la formule consacrée, candidat pressenti à la présidence de l'EFS. Mon action s'inscrira évidemment dans le cadre du contrat d'objectifs et de moyens signé pour la période 2010-2014. Je devrai maintenir un très haut niveau de sécurité, que ce soit pour le donneur ou le receveur ; renforcer le pilotage pour finaliser l'établissement unique à partir des dix-sept centres actuels ; réfléchir à la refonte de la politique du don et améliorer le recrutement des donneurs ; développer l'effort de recherche pour le porter de 1,3 % à 2 % du chiffre d'affaires de l'établissement sans oublier l'effort accru d'efficience auquel s'est engagé l'EFS afin de réduire le coût unitaire transfusionnel.
Pour finir, quelques pistes de travail, même si l'exercice paraît un peu virtuel tant que je ne connaîtrai pas mieux le milieu assez complexe de la transfusion sanguine. Mes premières semaines seront consacrées à l'écoute et à l'observation : de l'EFS bien sûr, et aussi des fédérations de donneurs dont la mobilisation est indispensable afin d'apporter aux patients les produits sanguins dont ils ont besoin. Après quoi, il me faudra achever la marche de l'EFS vers l'établissement unique. Cela supposera de repenser les relations entre ce qu'il est convenu d'appeler le siège et les établissements régionaux : oui au pilotage par le premier à condition de dire clairement que les seconds, qui sont les opérateurs sur le terrain, maîtrisent la relation avec les donneurs. Autre objectif, que j'exprimerai sans nuance, conforter la pérennité et la solidité financière du centre. Celui-ci a adopté un plan d'investissement nécessaire et important. Encore faut-il vérifier qu'il en a les capacités financières. Enfin, je travaillerai à l'amélioration de la sécurité, pour le donneur comme pour le receveur, et à la fidélisation des donneurs. J'envisage notamment l'ouverture de sites de collectes fixes en compléments des sites mobiles que je voyais, petit, sillonner la campagne.