Et l'alternance, pour un parlementaire, ne peut être chose foncièrement mauvaise, n'est-ce pas ? La vraie question n'est pas celle du profil ; la seule qui vaille est celle-ci : quelle est la capacité du candidat à mobiliser les énergies pour faire face aux enjeux d'aujourd'hui ? Cela dit, je donnerai au corps médical toute sa place ; mon second en fera évidemment partie.
Le Nord, que je connais bien, car ma mission au début des années 1990 portait sur le centre de Lille, a effectivement su éviter les graves difficultés transfusionnelles rencontrées ailleurs. La mutualisation peut justement être l'occasion de diffuser les bonnes pratiques.
Pour refaire du don un acte citoyen, il faudra trouver les moyens de mobiliser une France devenue très urbaine. Dans le monde rural et périurbain, les sites mobiles ont encore du succès. Qu'imaginer pour les grands centres urbains ? Peut-être des maisons du don comme à Lille ou encore à Paris.
Comme je l'ai rappelé, le LFB est issu de la séparation des activités de collecte et de fractionnement, voulue par le législateur à la fin des années 1990. Je serais néanmoins très favorable à une réflexion globale sur la filière plasma et sur les implications, y compris organisationnelles, d'une éventuelle évolution de la réglementation européenne qui pourrait requalifier en médicaments dérivés du sang certains produits sanguins.
Les liens avec l'ANSM, dont je connais bien les responsables, sont cruciaux pour l'hémovigilance.