Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Réunion du 2 octobre 2012 à 9h30
Questions orales — Pérennisation des secours aériens dans le centre et le haut var

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement :

d’autant qu’il s’agit pour moi de vous annoncer une bonne nouvelle.

Manuel Valls tient en effet à rappeler que la sécurité civile, tout comme les forces de l’ordre, doit être présente sur l’ensemble du territoire de la République. Il est inacceptable qu’une personne soit moins bien secourue en zone rurale ou montagneuse qu’en ville ou dans une zone touristique.

Lors de son déplacement à Pignans le 18 août dernier, il a eu l’occasion de vous annoncer le maintien de la présence d’un hélicoptère de secours aux personnes sur la base du Luc.

En 2009, la direction générale de la sécurité civile avait décidé de l’implantation de cet appareil de type « Écureuil » – je le rappelle pour ceux qui ont moins bien suivi le dossier que vous, monsieur le sénateur –, en se fondant sur un manque de moyens de secours primaires héliportés sur cette partie de la zone de défense Sud. La présence de cet appareil avait toujours été considérée comme expérimentale.

Comme dans les autres matières, les retours d’expérience sont essentiels et les chiffres intéressants à examiner. Ils démontrent en l’occurrence que cet hélicoptère est actif, qu’il vole régulièrement et qu’il a porté secours en 2011 à près de 600 personnes.

En comblant l’espace géographique séparant les Bouches-du-Rhône des Alpes-Maritimes, cet appareil assure clairement le secours à personne héliporté dans le Var. Au-delà de cette mission, la mise en place de ce détachement au Luc permet, pendant la saison des feux de forêts, de positionner une machine au plus près des incendies qui touchent votre département.

Conscient de la nécessité de cet équipement, mon collègue Manuel Valls a donc décidé de le pérenniser, mais aussi de le moderniser. Les quatre hélicoptères « Écureuil » de la Sécurité civile sont vieillissants et seront donc mis en vente au cours des années 2012 et 2013. Dans le cadre d’une opération de redéploiement des moyens actuels, l’appareil du Luc sera remplacé par un hélicoptère de type « EC-145 ».

J’insiste cependant sur ce terme de redéploiement : vous connaissez les contraintes dans lesquelles s’exerce l’action publique. Si, comme vous le dites, le seul calcul coût-avantages ne peut déterminer toutes les décisions dans un domaine aussi sensible que le secours, il faut aujourd’hui conjuguer les efforts avec le maintien d’une bonne couverture des risques. C’est pourquoi les moyens aériens de la sécurité civile répondront toujours au principe d’adaptabilité du service public : leur implantation doit correspondre à une analyse précise des risques. Si ces risques évoluaient, l’implantation devrait également évoluer.

D’autres mesures de rationalisation et de mutualisation entre les flottes d’hélicoptères de l’État sont indispensables : il ne servirait à rien de préserver l’implantation d’une base s’il n’y a plus de crédits pour son fonctionnement ni pour la maintenance de ses appareils.

Vous aurez, monsieur le sénateur, l’occasion de reparler de ces dossiers avec le ministre de l’intérieur lorsqu’il présentera, dans quelques semaines, le budget de la mission « Sécurité civile ».

Quoi qu’il en soit, sachez, monsieur le sénateur, que la décision que je viens de vous transmettre a été guidée par un principe d’équité territoriale, principe qui préside d’ailleurs à tous les domaines d’action de mon collègue ministre de l’intérieur.

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