Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 10 octobre 2012 à 14h30
Traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Bernard Cazeneuve  :

Dans le cadre des traités existants, nous pouvons d'ores et déjà progresser dans la voie d'une plus grande lisibilité des institutions européennes. Il s'agit tout simplement de créer les conditions pour que, à l'occasion des élections européennes de 2014, les grandes formations politiques européennes fassent une campagne véritablement européenne et présentent leur candidat, dont elles auront dévoilé l'identité, à la présidence de la Commission, le président étant en effet élu par le Parlement européen. Cela permettra d'apporter une vraie lisibilité démocratique au processus électoral et de créer une réelle mobilisation des citoyens autour d'une ambition portée par l'Europe.

Vous le voyez, mesdames, messieurs les sénateurs, je réponds à votre question et vous dis que des perspectives existent.

Nous sommes également favorables à davantage d'union politique, à condition qu'elle porte un projet. La question institutionnelle, en soi, n'en est pas un. On ne fera pas adhérer à l'Europe les peuples de Grèce, d'Espagne et d'Italie, qui souffrent de l'austérité, en leur proposant comme remède une convention et un référendum. Cela ne marchera pas. Si nous voulons que ces peuples adhèrent de nouveau à l'Europe, il faut apporter des solutions à la crise, qui leur permettent d'échapper à l'austérité. Et s'il faut pour cela, à terme, davantage de lisibilité démocratique, faisons-le ! Mais ne faisons pas du saut institutionnel ou de la réforme institutionnelle un préalable à tout ce dont l'Europe a besoin pour répondre aux urgences de la crise.

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