Intervention de Aymeri de Montesquiou

Réunion du 10 octobre 2012 à 14h30
Traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Le volet « croissance » obtenu par le Président de la République donne certes une marge de manœuvre pour financer des projets d'infrastructures grâce aux « bons d'épargne européens ». C'est un élément en faveur de la croissance, mais ne nous leurrons pas, leur importance est modeste !

La taxe européenne sur les transactions financières, validée par onze États membres, voit enfin le jour. Elle apparaît comme le premier impôt européen. Je souhaite que l'Union européenne ait d'autres ressources spécifiques et qu'elle se dote enfin, aussi, d'un budget propre à la hauteur des espoirs fondés sur elle.

Il faut absolument clarifier, simplifier le projet européen pour renouer avec l'inspiration des pères fondateurs, et transmettre à nos concitoyens la conviction inébranlable d'une « Europe solidement unie et fortement charpentée ».

Monsieur le ministre délégué, nombreux sont ceux ici qui ont parlé de réorienter l'Europe. Vous nous avez exposé les contours de votre projet, dont les membres de mon groupe se sentent proches. Tant que nous partagerons le même idéal européen, vous pouvez être certain de notre soutien.

Vous invoquez souvent sirJohn Maynard Keynes. Or le keynésisme ne pourra s'appliquer avec des conséquences positives que dans une Europe beaucoup plus homogène. Dans le cas contraire, il générera à nouveau des déséquilibres financiers au sein de l'Union européenne.

Le keynésisme me semble trop souvent une solution d'urgence, et même de facilité, contraire aux exigences du long terme.

Monsieur le ministre délégué, parvenir à l'Europe à laquelle nous aspirons sera difficile, réclamera beaucoup d'efforts et, surtout, du courage, cette vertu un peu trop oubliée au cours de ces trois dernières décennies mais qui demeure, j'en suis convaincu, la recette la mieux adaptée : ayons tous à l'esprit que le manque de courage n'est en définitive qu'un manque de bon sens !

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