Votre base est très fragile même si elle est exacte : vingt familles, un département. Mais vous avez dit l'essentiel : séculaire, humanité, internat.
Selon Richard Descoings, malgré la massification de l'enseignement, les élites françaises ont toujours en tête le lycée traditionnel qui s'adresse à ceux qui sont capables de recevoir l'enseignement magistral tout en faisant sa part à la méritocratie républicaine. Il y a quarante ans, il y avait 145 000 bacheliers, aujourd'hui, il y a 145 000 bacheliers S. Cela veut dire que la France n'a pas renoncé à son lycée tel qu'il avait fonctionné et tel qu'il faisait l'admiration du monde entier. Nous sommes au coeur de l'autre pédagogie, celle des familles qui peuvent compenser et accompagner. C'est pourquoi je suis pour que les devoirs soient faits à l'intérieur des lycées. Nous devons être très attentifs aux nouveaux lycées. Cela veut dire que pour la refondation de l'école, nous allions au-delà des 12 000 euros par élève dans l'enseignement secondaire.
Un autre aspect concerne la prise en compte des transports scolaires, c'est le bagne !
Enfin, les professeurs dans le secondaire ne sont plus des militants urbains. Ils sont compétents mais ne partagent plus la vie des élèves ; ils repartent après les cours. Comment les retenir dans les lycées ?