Néanmoins, nous restons dubitatifs sur la nature de cette croissance.
Nous ne sommes pas de ceux qui assimilent toute croissance au bonheur.
À nos yeux, l’intelligence du redressement industriel ne passe pas, par exemple, par le soutien à la filière diesel, ou au paradoxal et inexportable hybride diesel, renfloué à grand renfort de primes démesurées !
Nous voudrions un texte de construction européenne, pour dire « oui » à la sobriété heureuse et « non » à la punition.
Ce vote piégé sur un traité signé en mars 2012 est insatisfaisant.
Nous voudrions être certains que les économies ne pèseront pas sur la qualité du service public, sur les moyens des plus pauvres, ou sur un redressement écologiquement responsable : or ce traité n’apporte aucune garantie en la matière.
Sur le plan politique, nous avons voté et appelé à voter en faveur de François Hollande, et nous voterons le budget en décembre. Ce budget est certes difficile, mais les mesures de justice fiscale comme l’effort résolu en faveur de l’école prouvent que le cap est maintenu. Cependant, dans l’intervalle, nous devrions sortir le carton rouge ou applaudir ? Eh bien, ceux d’entre nous qui s’abstiendront – nous sommes cinq au sein de notre groupe, entre deux camarades qui se porteront sans doute sur le « oui » et cinq autres sur le « non » – ne se plient pas à ce choix clivant.