Pour ce qui concerne la Banque centrale européenne, nous essayons, depuis le mois de juin, de créer les conditions d’un autre contexte, afin de permettre au Mécanisme européen de stabilité d’intervenir pour recapitaliser directement les banques après la mise en place de la supervision bancaire.
C’est la raison pour laquelle, même si elle sera imparfaite pour les raisons qui ont été soulignées, la supervision bancaire est hautement souhaitable, dans la mesure où elle permettra de remettre de l’ordre dans la finance et d’enclencher la recapitalisation des banques par le biais du Mécanisme européen de stabilité.
Dans le même esprit, l’intervention du Fonds européen de stabilité financière sur le marché secondaire des dettes souveraines permettra de faire baisser les taux.
C’est grâce à la mise en place de ce nouveau contexte que la Banque centrale européenne a pu décider d’intervenir de façon illimitée sur le marché de la dette à court terme, jusqu’à ce que les spéculateurs rendent gorge. C’est une nouvelle manière d’organiser les pare-feu sur les marchés financiers et de permettre aux États en difficulté de ne plus subir des taux d’intérêt très élevés, qui pesaient en définitive sur les peuples. Il s’agit donc là d’une manière de lutter contre l’austérité.