Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 11 octobre 2012 à 9h45
Traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Question préalable

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Il est important de corriger les erreurs qui ont été commises, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Nous ne devons pas livrer toute l’Europe à une crise dont la gravité serait sans aucune commune mesure avec les difficultés déjà si grandes que nous vivons aujourd'hui.

L’expérience des dernières années montre que si les idées de Keynes sont indispensables à la conception d’une politique économique, elles ne constituent pas pour autant une solution miracle. Cette observation vaut d’ailleurs pour l’ensemble des pays de l’ancien G7 des années soixante-dix : le Japon, la Grande-Bretagne ou les États-Unis ne se portent pas mieux que nous ; pis encore, leur situation très critique les incite à mettre en évidence notre manque de coordination politique, pour mieux dévier le regard des marchés de leurs propres faiblesses. Nous devons y être très attentifs.

Cette crise est bien plus qu’une crise conjoncturelle qui se traiterait exclusivement avec des outils contracycliques. C’est celle d’un modèle économique et social, d’un modèle de gouvernance économique, de la gouvernance des entreprises, de l’appréhension des risques dans la vie économique.

Ce n’est pas en réinventant des souverainetés factices grâce à des monnaies redevenues nationales ou en revenant sur des transferts de souveraineté dont les principes ont été acceptés, pour ce qui concerne le peuple français, lors du référendum sur le traité de Maastricht que nous trouverons le salut. À cet égard, nous ne remercierons jamais assez François Mitterrand d’avoir pris la responsabilité de poser cette question fondamentale à l’ensemble des Français, …

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