Il s'agit même d'une inversion complète, d'autant plus radicale qu'aucune nécessité scientifique absolue ne vient la justifier.
Comme l'ont dit d'autres intervenants, la question sous-jacente à notre débat est la suivante : quand devient-on un être humain ?
Il n'y a pas d'accord entre nous, que ce soit sur les différentes travées de cet hémicycle ou au sein même de nos familles politiques respectives, sur le moment précis où l'on franchit le seuil de la vie et de l'humanité. Mme Muguette Dini a eu parfaitement raison d'indiquer que cette question ne pouvait être tranchée qu'en conscience, selon notre conviction personnelle. Ne peut-il y avoir, pour autant, de consensus sur ce sujet ? Pour ma part, je pense que c'est possible.
Il existe d'ores et déjà une convergence de jurisprudences et de textes. Permettez-moi de citer, par exemple, la définition de l'embryon donnée par le Comité consultatif national d'éthique : « une personne humaine potentielle », ...