Monsieur le Ministre, nous sommes heureux de vous accueillir pour cette audition consacrée aux crédits du ministère des affaires étrangères dans le projet de loi de finances pour 2013.
En dépit d'une actualité très riche, nous essaierons de limiter cette audition à la préparation du budget.
Nous nous reverrons, je l'espère, au mois de novembre, pour le débat qui sera organisé en séance publique sur l'Afghanistan, car je souhaite qu'il porte non seulement sur la situation militaire, et notamment la mise en oeuvre du retrait de nos forces, mais aborde également la suite de nos relations avec ce pays et l'évolution de sa situation géopolitique. Nous vous solliciterons également, si vous en êtes d'accord, pour une audition devant notre commission consacrée à l'actualité internationale après le débat budgétaire. Je proposerai enfin à la conférence des présidents d'inscrire à notre ordre du jour du premier trimestre 2013 un débat de politique étrangère auquel pourront participer l'ensemble de nos collègues du Sénat.
Je rappelle que les crédits de votre ministère sont regroupés au sein de la mission « Action extérieure de l'État ». Il s'agit des programmes 105 « Action de la France en Europe et dans le monde », 151 « Français à l'étranger et affaires consulaires » et 185 « Diplomatie culturelle et d'influence ». S'y ajoute le programme 209 « Solidarité à l'égard des pays en développement » de la mission « Aide publique au développement ».
Au total le montant des crédits de votre ministère s'élève à 4,9 milliards d'euros, soit 1,68 % des dépenses globales de l'État. Si cet ensemble diminue de 2,4 %, la mission « action extérieure de l'État » progresse pour sa part de 1,6 %. Elle n'est pas prioritaire au sens des orientations du gouvernement sur les finances publiques mais vous êtes parvenu, tout en participant pleinement à l'effort de redressement des finances publiques à, me semble-t-il, préserver les crédits sur vos axes d'efforts prioritaires.
Alors que la mondialisation rend notre pays toujours plus interdépendant, le fait de disposer d'un outil diplomatique de premier ordre est d'une importance capitale. Nous mesurons, lors de nos déplacements et à travers les télégrammes, le travail quotidien fait par chacun de nos postes et par l'administration centrale. Avec Robert del Picchia, Marcel-Pierre Cléach et Christian Namy, nous revenons de New-York qui est l'un des lieux d'excellence de notre diplomatie et nous avons pu constater, aux termes de nos entretiens, notamment celui avec le Secrétaire général de l'ONU M. Ban Ki-Moon, la place qu'occupe notre pays au sein des Nations unies. Cette place éminente, nous devons tout faire pour la préserver, car elle contribue non seulement aux efforts de paix mondiale, mais elle est de plus un outil d'influence et de rayonnement pour la France.
Je vais laisser à nos rapporteurs le soin de vous interroger précisément sur les évolutions de votre budget et je vous passe immédiatement la parole.