Monsieur le ministre, je ne reviens pas sur la trajectoire financière actuelle qui s'inscrit bien dans la LPM actuelle, au retard près, ni sur la trajectoire financière future, pour laquelle je partage les craintes de notre président. Je me fais l'écho des militaires nancéens concernant les bases de défense ; mais vous connaissez bien ce dossier. Je constate en tous les cas qu'avant Louvois, il y avait déjà eu Chorus et que la seule chose qui perdure c'est notre capacité à choisir des logiciels qui boguent. Sur les drones, s'agissant des drones MALE (moyenne altitude longue endurance), la France a fait énormément d'efforts, tous acteurs confondus, hommes politiques, industriels, militaires pour n'avoir aucun drone et je dois dire que nos efforts ont été couronnés de succès. Du reste nous nous étions élevés au Sénat contre le choix de votre prédécesseur d'acheter sur étagères un système israélien, importé par la société Dassault, car il nous semblait peu respectueux des intérêts financiers de l'Etat et peu compatible avec les besoins de nos armées. Vous aviez promis de réexaminer la question. Où en êtes-vous ? Concernant les drones tactiques, on parle beaucoup d'acquisition du système britannique watchkeeper, là encore où en êtes-vous ? Enfin, sur les drones de combat (UCAV) on parle beaucoup d'une association Dassault-BAE, qu'en est-il ?
Deuxième question, sur les ravitailleurs MRTT, la présentation de votre budget dans la plaquette diffusée par les services de votre ministère contient une formule que je qualifierai presque volontiers de romantique. Je la cite : « le principe d'une acquisition patrimoniale a été retenu. Le passage au stade de réalisation est prévu fin 2013, permettant ainsi d'engager le contrat d'acquisition en vue d'une première livraison fin 2017». Bref, quelle est votre décision et sur quels crédits s'imputera-t-elle ?
Sur le soutien de l'A400M, où en êtes-vous de la signature du contrat provisoire avec l'industriel, à quelques mois des premières livraisons ?
Par ailleurs, nous voudrions vous interroger sur le programme de missile antinavire léger. Nous vous avons du reste saisi par courrier avec mon collègue Jacques Gautier de nos craintes.