En réponse à M. André Dulait :
- sur le « CAS immobilier », je considère que les engagements antérieurs ont été actés et que les cessions gratuites ou d'un euro symbolique ne s'appliqueront qu'aux cessions futures. J'ai obtenu, grâce à un arbitrage du Premier ministre, la possibilité de recourir aux réserves exceptionnelles provenant du CAS « fréquences » et du CAS « immobilier » pour le projet de loi de finances pour 2013. La question reste toutefois ouverte pour les années futures ;
- sur les bases de défense, mon appréciation est très proche des conclusions du rapport d'information du Sénat, qui est excellent. J'ai déjà visité plusieurs bases de défense et je compte poursuivre ces visites, afin d'avoir une vue aussi complète et objective que possible. Il serait absurde de vouloir repartir de zéro et de tout recommencer. Si la réforme était sans doute légitime dans ses fondements, de mon point de vue, sa mise en oeuvre a été trop rapide et précipitée, avec une insuffisante préparation et formation des personnels chargés de sa mise en oeuvre et une communication insuffisante des militaires des formations combattantes. A mon sens, il aurait été préférable de se donner plus de temps, en privilégiant l'expérimentation plutôt que de vouloir agir dans la précipitation. Ainsi, dans l'armée de terre, cette réforme a été vécue comme une vraie rupture par rapport à une tradition bicentenaire et a provoqué un certain désarroi parmi les officiers. Des difficultés existent et il faut donc privilégier des mesures pragmatiques d'adaptation en s'efforçant d'appliquer des règles différentes selon les situations pour mieux tenir compte du terrain. Au moment de l'examen par le Sénat du budget, je pense que ma réflexion sera assez avancée pour vous présenter mes principales orientations ;
- sur les crédits d'entraînement, je vous le redis, j'ai personnellement veillé à ce que ces crédits soient augmentés dans le projet de loi de finances pour 2013, malgré un budget contraint, pour préserver l'entraînement des hommes.
En réponse à Jacques Gautier, sur le retour d'Afghanistan, la voie pakistanaise reste ouverte et c'est la moins chère, 5 000 euros par conteneur jusqu'à la France. Mais c'est aussi la plus encombrée. La voie aérienne est évidemment ouverte, mais c'est la plus chère, entre 21 000 et 4 42 000 euros par conteneur. La difficulté c'est la voie du nord, pour laquelle certaines parties du trajet sont un peu compliquées. Nous sommes de l'ordre de 10 000 euros le conteneur. Pour la filière missile, je ne pense pas que la coopération avec les Britanniques dépendent uniquement de ce que nous ferons sur l'ANL. S'agissant de la trajectoire financière, je ne suis pas saisi pour l'instant de projections faisant état des diminutions évoquées sur les blogs. Lorsque le moment de la décision sera venu, j'attends d'en discuter avec le Président de la République. À titre de comparaison, on vous avait annoncé un budget 2013 catastrophique pour la défense, et vous voyez bien que celui-ci n'est pas si mal. Pour le MEADS il faut regarder, mais pour la défense anti-missile de théâtre nous sommes bien à la recherche d'une perspective de coopération avec nos amis Allemands et Italiens. Mais c'est encore balbutiant. Cela s'inscrit dans la perspective d'une relance de la défense européenne.
En réponse à Xavier Pintat, pour les satellites, le programme Syracuse III se poursuit normalement ; pour ce qui est du satellite d'alerte avancée, j'attends les conclusions de la Commission du Livre blanc. Sur Musis, peut-être faudrait-il que nous fassions un troisième satellite avec les Allemands ? Je suis de très près ces programmes. Quant à la dissuasion, l'enveloppe est toujours la même en 2013 par rapport à 2012, mais nous allons vous fournir par écrit un complément de réponse.