Notre plan de réorganisation interne vise à ramener nos effectifs à une fourchette de 4 200 à 4 600. La Cour des comptes a parfois semblé sortir ses chiffres d'un chapeau. Nous sommes prêts à poursuivre les réformes, nous pouvons réaliser des gains de productivité grâce aux évolutions technologiques. Selon l'activité concernée, peut-être serai-je conduit à remplacer deux départs sur trois, ou un sur deux, voire l'intégralité des départs, et non un sur trois, comme le préconise la Cour, afin que la Banque de France puisse continuer à remplir ses missions. L'objectif n'est pas de modifier les missions de la Banque de France ni l'efficacité avec laquelle nous les remplissons. Dans le traitement du surendettement, les assistantes sociales sont de toute façon sollicitées. Lorsque nous avons apporté un appui, une formation, chacun a gagné en temps et en efficacité. Nous garderons, dans chaque succursale départementale, une équipe pour le secrétariat de la commission de surendettement, et pour l'accueil des intéressés, qui déposent leur dossier dans les succursales ou les bureaux d'accueil et d'information. Nous ne fermerons que les bureaux dont la fréquentation est très faible. Les antennes économiques fermées seront remplacées par des bureaux d'accueil. Le directeur départemental sera le représentant de la Banque de France auprès des commissions de surendettement. Nous dégagerons des gains de productivité en regroupant les services de traitement des dossiers, le back-office. L'utilisation d'outils informatiques plus puissants permettra de concentrer la matière grise sur la partie des traitements qui requiert un jugement humain. Il n'y aura aucune baisse du service rendu, mais une uniformité de traitement hautement souhaitable et qui n'existe pas aujourd'hui.
Même chose pour les entreprises : le directeur départemental restera le directeur de la médiation pour les entreprises. En regroupant le traitement de certains dossiers, nous pourrons utiliser des outils informatiques plus sophistiqués et spécialiser les analystes par secteur, ce qui renforcera notre efficacité. Nous l'avons déjà fait pour l'analyse des groupes d'entreprises, au niveau régional. Il n'y aura aucune baisse de la qualité des prestations, au contraire.
S'agissant de la filière fiduciaire, notre réseau compte aujourd'hui 72 caisses, deux fois plus qu'en Allemagne. L'objectif est de passer à 32 caisses, avec deux ou trois centres automatisés très puissants. C'est la norme de l'Eurosystème et l'objectif poursuivi par l'Allemagne ou par l'Italie. Avec l'arrivée d'une nouvelle génération de machines de tri, capables de traiter 100 à 200 millions de billets, c'est une évolution incontournable - et identique partout dans le monde.
Oui, l'union bancaire entraînera une réorganisation, mais de faible ampleur. L'essentiel de la surveillance restera au niveau décentralisé. Les Etats-Unis disposent de deux grands systèmes de supervision, l'un pour les grandes banques, l'autre pour les petites. Les premières sont supervisées par la Fed, mais au niveau décentralisé ; le Board of governors, le comité central situé à Washington, contrôle, donne les instructions, organise les stress tests...