Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Commission des affaires économiques — Réunion du 23 octobre 2012 : 1ère réunion
Transition vers un système énergétique sobre — Suite de l'examen du rapport et du texte de la commission

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

Le rapporteur n'a ménagé ni son talent ni son temps pour améliorer la rédaction de ce texte - peu satisfaisante, tout le monde en convient - et notamment la mise en oeuvre technique des dispositions du titre Ier. Je lui dis toute notre gratitude : dans un laps de temps court, il a réussi à conduire de nombreuses concertations. Toutefois, qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage. Certains ont l'idée préconçue de sanctionner le travail du rapporteur et celui du Sénat. Considérer que le texte de l'Assemblée nationale est à prendre ou à laisser, c'est faire peu de cas du rôle de notre rôle de législateur. En guise d'arguments, on mêle l'incompétence négative du législateur, la remise en cause des principes du CNR, voire de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Or si l'électricité était déjà inventée à la Libération, les glorieux révolutionnaires de 1789 apprécieraient de se voir invoqués au sujet de la transition énergétique !..

La cinquième puissance mondiale peut-elle tolérer, au XXIe siècle, que 8,5 millions de personnes, à l'approche de l'hiver, aient peur de ne pas pouvoir se chauffer ? Non ! Le président de la République avait fait des propositions pour remédier à cette injustice sociale et à cette aberration.

Au-delà du bonus malus, initiant un cercle vertueux, ce texte répond à une forme patente d'urgence sociale en étendant la tarification sociale et la trêve hivernale. En jetant le bébé avec l'eau du bain, certains prennent le risque d'expliquer pourquoi ils nient l'urgence sociale. En ce qui nous concerne nous accomplirons notre travail de parlementaires dans les départements. Que chacun prenne ses responsabilités : l'adoption de la motion d'irrecevabilité va redonner la main à l'Assemblée nationale. Ceux-là mêmes qui arguent que le texte n'est pas bon et refusent le travail d'amendements reviendront à la situation initiale. Comprenne qui pourra...

Il s'agit d'une occasion, voire d'un acte manqué. Ces pensées ou plutôt ces arrière-pensées décevront ceux qui vivent en situation d'urgence sociale seront déçus. Nous voterons contre la motion.

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