Ce budget maintient, malgré les difficultés que nous connaissons dans la période actuelle, la priorité donnée à l'éducation nationale. En particulier, les moyens nécessaires sont alloués à l'éducation prioritaire, même s'il conviendra sans doute de modifier à la marge certains dispositifs n'ayant pas fait la preuve de leur efficacité.
Nous avons en outre accru l'effort de scolarisation des enfants handicapés. Les scolariser tous est un objectif certes impossible à atteindre ; mais un trop grand nombre d'enfants dont l'état rend possible une scolarisation se trouvent encore en dehors du système scolaire. Je veux à ce propos saluer le travail remarquable qui est réalisé dans de nombreux établissements, notamment par les enseignants, pour que les enfants handicapés puissent vivre avec leurs camarades et évoluer à leur rythme.
Un mot sur l'action sociale. Vous le savez, les bourses et les fonds sociaux ont été gelés pour une partie de l'année, ce qui est particulièrement préoccupant, alors que la situation d'un certain nombre de familles s'aggrave. Pour l'année prochaine, nous avons la volonté de faire en sorte que bourses et fonds sociaux soient suffisants et mieux utilisés. Par exemple, nous prenons au sérieux le problème de l'alimentation des adolescents : leur faire bénéficier d'une restauration scolaire de qualité est primordial. En outre, nous souhaitons que les bourses permettent de pallier les difficultés familiales que les enfants rencontrent trop fréquemment.
Enfin, nous savons que beaucoup d'efforts sont faits par les collectivités locales, notamment dans le cadre de la politique de la ville, pour améliorer les dispositifs de réussite éducative. Nous aurons à faire le point avec nos partenaires sur ces sujets, et sur la manière qui nous permettra d'évaluer des dispositifs dont l'empilement ne contribue pas toujours à améliorer le service rendu aux jeunes. Ce travail sera sans doute à mener en dehors de la discussion budgétaire.