Intervention de Dominique Gillot

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 octobre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Audition de M. Vincent Peillon ministre de l'éducation nationale et de Mme George Pau-langevin ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale chargée de la réussite éducative

Photo de Dominique GillotDominique Gillot :

Je salue l'ambition dont témoignent les perspectives que vous nous avez présentées. Il s'agit en effet de rendre à l'école sa vocation : permettre la réussite de l'ensemble des enfants. Mais vous savez bien qu'il ne suffit pas pour cela d'augmenter les moyens. Votre ambition est beaucoup plus vaste : vous avez la volonté de redonner le goût d'enseigner aux enseignants, et celui d'apprendre aux élèves. Quelles innovations pédagogiques souhaitez-vous engager dans les prochains mois ? Allez-vous évaluer et, le cas échéant, utiliser dans votre refondation de l'école des dispositifs tels que les programmes de réussite éducative, le soutien à la parentalité, l'accompagnement de la scolarité des enfants handicapés, ou encore la conduite d'éducation artistique en partenariat avec des associations ou des établissements culturels, qui constituent une mine d'innovations potentielles ? M. Antoine Prost nous a parlé des principes qui avaient présidé à l'introduction du travail manuel dans les apprentissages fondamentaux du secondaire. C'est une autre manière d'appréhender la culture : effectivement, la main était aussi utile au philosophe que le cerveau.

Par ailleurs, au sujet de la scolarisation des enfants en situation de handicap, il y a eu des questions sur la professionnalisation des accompagnants, car ces personnes, recrutées sur des emplois précaires, en période de pénurie, pour dégonfler les chiffres du chômage, aspirent aujourd'hui, dans la diversité de leurs situations, à la pérennisation de leur poste. Avant de définir un statut pour ces agents, il faut s'interroger sur la finalité de la scolarisation des enfants handicapés en école ordinaire. Elle n'est pas une fin en soi mais, pour ces enfants, un moyen d'apprentissage et de développement de l'autonomie, pourvu que personne ne se substitue à eux dans les gestes d'apprentissage. Je sais que les enseignants apprécient la présence d'un autre adulte dans leur classe, mais il faut bien analyser la fonction exacte qui doit être celle de ces assistants de vie scolaire.

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