Intervention de George Pau-Langevin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 octobre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Audition de M. Vincent Peillon ministre de l'éducation nationale et de Mme George Pau-langevin ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale chargée de la réussite éducative

George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, chargée de la réussite éducative :

Une partie des professionnels qui épaulent les enseignants accueillant les enfants en situation de handicap sont en effet en situation précaire : emplois à mi-temps, pour une durée de trois ou six ans, ce qui fait que lorsque la personne commence à avoir de l'expérience elle s'en va ! C'est pourquoi nous avons lancé, Mme Carlotti et moi-même, un groupe de travail sur la professionnalisation des assistants de vie scolaire. Présidé par Mme Pénélope Komitès, et comprenant des représentants de toutes les associations concernées, il rendra ses conclusions en mars, afin que nous puissions prendre des mesures pour la prochaine rentrée. La scolarisation des enfants handicapés s'est beaucoup développée ces dernières années, mais les handicaps sont extrêmement divers, et même si nous améliorons la formation des enseignants ils ne pourront pas être spécialistes de tout. Tous les enfants ne pourront pas être accueillis dans les écoles. Certains aussi ne le sont qu'à temps partiel.

Nous avons également installé un groupe de travail, cette fois avec ma collègue Mme Bertinotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée de la famille, sur la pauvreté et la réussite scolaire. Animé notamment par M. Madignier, président d'ATD Quart Monde, et par Mme Versini, il nous remettra une analyse des situations et quelques pistes pour améliorer la situation actuelle, car il y a une corrélation parfaite entre niveau social de la famille et la réussite scolaire de l'élève, ce que nous ne pouvons pas accepter.

Sur la santé à l'école, nous souhaitons recruter, mais il n'y a pas de vivier. Nous devons donc réfléchir à l'attractivité de ces métiers.

Nous recréons le Conseil de l'innovation, qui sera aussi un Conseil de la réussite éducative, puisque l'éducation nationale n'est plus le seul intervenant dans la réussite des enfants. Là où la pédagogie classique est en difficulté, l'innovation peut nous procurer des solutions. Mais ce Conseil ne devra pas être hors-sol, comme le précédent : il sera solidement arrimé à la direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) afin que son travail irrigue l'éducation nationale.

En Guyane, la situation est en effet très particulière. La taille du territoire fait que certaines familles sont isolées, et que les enfants font de longs trajets. Parfois aussi la langue française n'est pas maîtrisée par les parents. Il faut donc adapter nos préconisations.

La réussite éducative est un travail de partenariat entre de nombreux acteurs.

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