Merci pour cet éclairage, qui étaye et complète ce que nous pressentions. Vous insistez sur les actions qui peuvent être entreprises par les enseignants et les personnels de l'Éducation nationale pour régler en interne les problèmes posés par les élèves les plus violents. Mais il faut penser aux victimes, à ces enfants qui sont persécutés parce qu'ils veulent être de bons élèves. Il faut les protéger et tenter de calmer les persécuteurs. Jadis, on prononçait leur exclusion ou leur transfert. A-t-on des statistiques sur l'attitude des établissements vis-à-vis de ces élèves ? La solution est-elle vraiment de les envoyer créer des troubles dans un autre établissement, avec l'auréole du martyr ? On ne peut exonérer les familles de toute responsabilité et transférer aux services de l'État la charge de régler les problèmes familiaux. Comment concevez-vous les rapports entre l'école et la justice ? Certains enseignants et chefs d'établissement ont longtemps refusé tout contact avec la police, mais il faut des échanges de vue entre les deux institutions.