Les fonds du CNC représentent quelques dizaines de milliers d'heures, majoritairement en 35 millimètres : nous avons plusieurs millions d'heures, pour les trois quarts en vidéo. La notion d'oeuvre est capitale dans la cinéphilie, moins à l'Ina, qui a surtout des journaux télévisés. Nous avons choisi de faire de la sauvegarde, non de la restauration : on ne change pas les paramètres de couleur, de son, quand on fait le transfert, et on ne reconstruit pas l'original. C'est beaucoup moins cher : quinze euros de l'heure contre cinquante à cent mille euros pour le cinéma, car on fait alors une nouvelle copie (trois aux États-Unis, une par couleur primaire !) et on remasterise le film avec l'équipe artistique. Bien que les pratiques de sauvegarde soient très différentes, nous avons retenu un format numérique très proche du jpeg 2000.