Je l’ai dit en propos introductif, si les déficits publics que nous connaissons sont graves, c’est aussi parce qu’ils obligent l’État, la protection sociale et les collectivités locales à emprunter sur le marché des liquidités, lesquelles, à due concurrence, ne peuvent s’investir dans le secteur productif. Ainsi, les économies réalisées par la puissance publique permettront, dans le cadre du plan que nous proposons, de rendre deux fois service à la compétitivité : d’abord, en la finançant ; ensuite, en évitant durablement à l’État et à la protection sociale d’avoir à emprunter sur le marché des montants qui trouveront beaucoup mieux à s’employer sous forme d’investissements dans l’industrie.
Si cette politique a peut-être l’apparence de la politique menée par l’ancienne majorité – je pense à la modulation de la TVA –, elle est en réalité totalement différente, dans la mesure où elle n’est ni conçue ni exécutée dans le même esprit.