Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 7 novembre 2012 à 14h30
Prélèvements obligatoires. - programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Débat et discussion en procédure accélérée d'un projet de loi

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, cette première loi de programmation des finances publiques du quinquennat est particulièrement significative, puisqu’elle impulse une stratégie de long terme et fixe les grands objectifs à atteindre.

L’écologie politique s’envisageant aussi sur le long terme, je mesure avec quelle attention le projet de loi de programmation doit être examiné.

C’est d’autant plus vrai que nous sommes aujourd’hui à un carrefour : le chemin dans lequel nous allons nous engager déterminera certes les objectifs d’équilibre budgétaire, mais aussi et surtout l’évolution de notre modèle de société, de notre qualité de vie et de notre environnement.

L’objectif du désendettement, je le partage ; la marche forcée, beaucoup moins.

Le projet de loi de programmation fixe l’obligation de parvenir à un déficit effectif de 3 % en 2013 et à un équilibre structurel en 2016.

Oui, la France doit honorer ses engagements européens, dont la ratification a été autorisée – je le dis même si j’ai pu combattre certains d’entre eux –, mais vous ne m’empêcherez pas de penser que cette trajectoire est précipitée et que ses conséquences sont trop lourdes pour être supportées sans séquelles.

S’il semble pertinent de chercher à réduire la dette compte tenu de la charge que constitue le service de ses intérêts, on peut se demander quel est l’intérêt de se lier à ce point les mains pour tout le quinquennat.

Les écologistes, comme la plupart des économistes, ne se font pas d’illusions sur la croissance. Même le FMI – il peut parfois avoir raison – table sur une croissance limitée à 0, 1 % en 2012 et à 0, 4 % en 2013.

Or la présente programmation repose sur des prévisions de croissance de 0, 3 % en 2012, de 0, 8 % en 2013 et de 2 % à partir de 2014. Ces chiffres sont très optimistes !

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